Seize pénalités, un carton jaune, un rouge (une première dans le Tournoi depuis 1992 !)... Les Français ont perdu leurs nerfs dimanche face à l’Italie. Des sanctions qui ternissent la victoire de l’aveu même du sélectionneur.
Et soudain, les Bleus ont perdu leurs nerfs. Carton jaune pour Sébastien Vahaamahina, tout juste entré en jeu. Carton rouge pour Rabah Slimani. En 72 secondes, le XV de France se retrouve à treize, avec encore dix minutes à jouer. Une double sanction qui n’a pas été, mais alors pas du tout, du goût de Philippe Saint-André, déjà courroucé par l’indiscipline ordinaire de son équipe. L’arbitre sud-africain Jaco Peyper a en effet sanctionné sa troupe de seize pénalités (plus deux coup-francs). Des statistiques indignes du plus haut niveau.
Avenir sombre pour Vahaamahina
A l’heure des confidences, c’est le deuxième-ligne de Perpignan qui est le moins pardonné. Trois minutes après avoir remplacé Pascal Papé, le capitaine tricolore, Vahaamahina exprime son mécontentement envers une décision arbitrale en dégageant au loin le ballon d’un coup de pied rageur. Un geste stupide aussitôt réprimandé. «On n’est pas en Fédérale 2, cingle Yannick Bru, l’entraîneur des avants. On ne tape pas dans le ballon pour dire qu’on n’est pas d’accord avec l’arbitre !» Le sélectionneur en chef est encore plus courroucé. «C’est tout simplement inacceptable», répète PSA à plusieurs reprises.
A l’heure des confidences, c’est le deuxième-ligne de Perpignan qui est le moins pardonné. Trois minutes après avoir remplacé Pascal Papé, le capitaine tricolore, Vahaamahina exprime son mécontentement envers une décision arbitrale en dégageant au loin le ballon d’un coup de pied rageur. Un geste stupide aussitôt réprimandé. «On n’est pas en Fédérale 2, cingle Yannick Bru, l’entraîneur des avants. On ne tape pas dans le ballon pour dire qu’on n’est pas d’accord avec l’arbitre !» Le sélectionneur en chef est encore plus courroucé. «C’est tout simplement inacceptable», répète PSA à plusieurs reprises.
De quoi douter de l’avenir, au moins à court terme, du futur Clermontois sous le maillot bleu. En balance avec Alexandre Flanquart pour un strapontin aux côtés du duo Papé-Maestri, le Wallisien (22 ans, 10 sélections) risque de passer du temps au frigo. La conclusion d’un début d’année complètement raté. En méforme et rechignant à fournir les efforts nécessaires suite au conflit qui l’oppose à l’entraîneur catalan, Marc Delpoux, Sébastien Vahaamahina n’a disputé que 94 minutes sous le maillot sang-et-or en 2014. Le cumul de trois courtes apparitions...
Slimani peut s'en vouloir
Paradoxalement, Rabah Slimani, pourtant plus lourdement sanctionné, attise moins le ressentiment du staff tricolore. Le pilier du Stade Français, victime d’un coup de tête de son vis-à-vis Michele Rizzo sur une mêlée, a eu le tort de répondre fugacement avant de se prendre en retour une série d’uppercuts, cette fois sans répliquer. C’est le teint très pâle, conscient d’avoir commis l’irréparable, que le Parisien est revenu sur son erreur. «Je m’en veux terriblement. Je n’ai pas réfléchi. C’est la première fois que je me fais agresser ainsi et j’aurais dû réfléchir, se morfond le joueur de 24 ans (5 sélections). On est des hommes, on a des réactions. Ça sort tout seul. Mais je n’aurais pas dû répondre. Je mets l’équipe, déjà réduite à 14, dans la galère.»Contrit et visiblement malheureux, Rabah Slimani croise les doigts pour ne pas écoper d’une sanction trop lourde devant la commission de discipline du Tournoi des six nations. «J’espère bénéficier de la jurisprudence Maestri», glisse-t-il, miné. En novembre dernier, le deuxième-ligne toulousain avait également récolté un rouge, coupable d’avoir répondu aux coups de poing du pilier tongien. Mais les juges de l’IRB avaient estimé que cette sanction se suffisait à elle-même et n’y avait pas ajouté de semaines de suspension.
Paradoxalement, Rabah Slimani, pourtant plus lourdement sanctionné, attise moins le ressentiment du staff tricolore. Le pilier du Stade Français, victime d’un coup de tête de son vis-à-vis Michele Rizzo sur une mêlée, a eu le tort de répondre fugacement avant de se prendre en retour une série d’uppercuts, cette fois sans répliquer. C’est le teint très pâle, conscient d’avoir commis l’irréparable, que le Parisien est revenu sur son erreur. «Je m’en veux terriblement. Je n’ai pas réfléchi. C’est la première fois que je me fais agresser ainsi et j’aurais dû réfléchir, se morfond le joueur de 24 ans (5 sélections). On est des hommes, on a des réactions. Ça sort tout seul. Mais je n’aurais pas dû répondre. Je mets l’équipe, déjà réduite à 14, dans la galère.»Contrit et visiblement malheureux, Rabah Slimani croise les doigts pour ne pas écoper d’une sanction trop lourde devant la commission de discipline du Tournoi des six nations. «J’espère bénéficier de la jurisprudence Maestri», glisse-t-il, miné. En novembre dernier, le deuxième-ligne toulousain avait également récolté un rouge, coupable d’avoir répondu aux coups de poing du pilier tongien. Mais les juges de l’IRB avaient estimé que cette sanction se suffisait à elle-même et n’y avait pas ajouté de semaines de suspension.
La commission du Tournoi fera-t-elle preuve d’autant de mansuétude ? Slimani l’espère en mettant en avant son casier judiciaire vierge. «J’espère prendre le moins possible. C’est la première fois de ma carrière que je prends un rouge. Je n’ai pas un tempérament violent. J’ai juste eu une réaction épidermique à chaud…» Yannick Bru soupire. «Ça fait partie de l’apprentissage. Mais c’est dommage car ces gestes stupides ternissent terriblement notre fin de match.»
Ils ternissent aussi la réputation d’un XV de France qui était parvenu, au fil des ans, à se faire oublier des arbitres. Dans le Tournoi, les cartons rouges infligés aux Bleus remontent à un autre siècle. Jean-Pierre Garuet, le premier, en 1984 ; Alain Carminati en 1990 ; et, bien sûr, la double expulsion de Grégoire Lascubé et Vincent Moscato lors d’une déroute de triste mémoire contre l’Angleterre en 1992. Vingt-deux ans plus tard, Rabah Slimani les rejoint dans l’opprobre. Son visage triste ne fait aucun doute : il s’en serait bien passé.
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